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Le village de Laffrey abritait une concession minière exploitant des affleurements de plomb et de zinc sur un ensemble de 10 sites comportant des galeries, un puits de mine et différentes fouilles en surface se caractérisent par des tranchées de recherche.
C’est un maire de Vizille qui, le premier, voulut exploiter cette mine. Avec son gendre, ils eurent le syndrome de la ruée vers...le zinc. Cette concession, nommée La Peyreire, fit rêver plusieurs exploitants au cours du XIXème siècle. Au début, on exploita la blende pour la transformer en oxyde, utilisable ensuite en peinture. L’extraction du métal du minerai, elle, était bien trop coûteuse. Il ne fallut que deux ans pour décourager les premiers acquéreurs. Ils ne cédèrent, néanmoins, que leurs droits, à une Société qui devait, en contrepartie, partager ses profits. De profits, il n’y en eut guère. Cela ne freina pas les ardeurs, puisque de nouveaux gisements furent recherchés. En 1856, de nouveaux acquéreurs rachetèrent les biens pour 20 025 Fr. Durant de nombreuses années, la mine resta inexploitée. En 1907, la mine valait 24 100 Fr, c’est le prix que paya l’avant-dernier acquéreur. Il n’eut pas plus de succès que les autres. Il parvint, mystérieusement, à céder la concession à une dernière société qui clôtura l’aventure par un déficit de 6600 Fr. Si les concessionnaires vivaient de rêves dorés, les mineurs, eux, se contentaient de polenta, de bouillie de farine de maïs et d’eau fraîche. Bref, ce n’était pas une mine d’or plutôt une mine à rendre zinc-zinc ! Alcatel aurait repris la concession et l’aurait définitivement fermée en 2000.
Près d’une centaine de travailleurs auront travaillé sur cette concession qui a produit 2 000 tonnes de minerai de plomb et de zinc.
Article élaboré grâce à l’article : La mine de Zinc de Laffrey, une ruineuse chimère dans la revue Pays Vizillois, redevable aux Archives départementales.
Repères
1846: début de l’exploitation du gisement par MM Colin et Chaterousse
1848 : droits cédés à la Société des Mines et Fonderie des Alpes (Ernest de Causans)
1856 : Un groupe de personnes dirigé par MM Labarthe et Torchon rachète la concession
1907 : concession rachetée par M. Fonteilles.
1910 : concession cédée à la Société des Bormettes